Nina Berberova

Née à Saint-Pétersbourg le 8 août 1901, elle meurt à Philadelphie le 26 septembre 1993. Elle passe sa jeunesse en Russie et connaît l’exil dès son adolescence : jugé anti-révolutionnaire en 1917, son père est contraint de démissionner et de quitter Saint-Pétersbourg en raison de l’expulsion massive de l’intelligentsia dès 1922. En 1924, ils rejoignent Gorki à Sorrente où ils séjournent quelque temps avant de s’installer à Paris. Nina Berberova vit dans l’indigence matérielle et le luxe intellectuel. Elle entreprend aussitôt de composer de courts récits qui ne seront publiés en France que soixante-huit ans plus tard sous le titre Chroniques de Billancourt. Lasse de l’indifférence française, elle part pour New York en 1950. Sept ans plus tard, elle enseigne la littérature russe à Yale puis à Princeton. Pourtant, son œuvre devra attendre encore pour être reconnue. C’est grâce à une traductrice, Lydia Chweitzer, et au flair d’un éditeur qu’en 1985 paraît en France L’Accompagnatrice. Tous ses romans sont des histoires faites «de gloire, de misère, de folie et de boue», écrit-elle à la fin de ses mémoires, C’est moi qui souligne.
Sa vie a fait d’elle un témoin privilégié des grands événements de l’histoire. Elle est publiée dans le monde entier.


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